mardi 1 février 2011

PEAces of pupils' talk

Mme Pea, comme tous les professeurs du monde, a des collègues. Et que font des profs quand ils sont réunis dans une même pièce? Oui, bien joué, ils parlent de leurs élèves (mais tu n'as pas levé la main). La chose que les profs préfèrent d'ailleurs, c'est raconter les hilarantes méprises (voire énorme conneries) de leurs élèves, en voici quelques une :


« Mr PP, professeur d'histoire géo, à sa classe de troisième : aujourd'hui, nous allons aborder l'Allemagne nazi, partie importante de votre programme et qui tombe souvent au brevet. »
« Les élèves de troisième : … »
Plusieurs séances suivantes

« M. PP, toujours professeur d'histoire géo envers et contre tout : contrôle la semaine prochaine sur le chapitre. »

« Les élèves de troisièmes : mais Monsieur, c'est pas possible, on a fait l'Allemagne mais on a pas encore fait l'Asie... »

« M. PP, (sûrement bientôt plus professeur d'histoire géo) : ... »


Comme Mr PP, est un professeur qui a le bonheur de vivre beaucoup d'aventures trépidantes avec ses élèves, voici une autre anecdote :


« M. PP : aujourd'hui nous allons aborder la Grèce antique... »

S'ensuit une longue introduction sur le chapitre qui n'est pas retransmise pour des raisons évidentes...

« un élève de 6ème : Monsieur de quelle Grèce parlez vous exactement, celle des frites ou le pays? »

« M. PP : … à ton avis regarde la façon dont je l'ai écrit au tableau et pense à ce que je viens de dire... »

« l'élève : ben vous auriez pu préciser quand même ce n'était pas très clair. »

« M. PP : ... »


Et pour vous faire plaisir une anecdote de Mme Pea, qu'on ne présente plus :


Lu dans la compréhension écrite d'un élève de troisième à la question « citez deux célèbres cowboys cités dans ce texte » : Billy the Kid and Stetson hat.

mercredi 12 janvier 2011

It's Roger in the kitchen with a knife

15 novembre

Dimanche, notre gentille Madame Pea pleine d'optimisme, car ne l'oublions pas Madame Pea est une personne qui ne recule devant aucun projet pour faire plaisir à ses gentils SEGPA , décide de préparer un cluedo pour fixer le vocabulaire des pièces de la maison. Madame Pea passe donc de précieuses heures de son dimanche où bien entendu elle n'a rien d'autre à faire, à préparer les grilles, les cartes, elle est tellement attentionnée et prévoyante qu'elle colle un papier en plus au dos des cartes pour éviter que l'on voit à travers... Dimanche soir, Madame Pea s'endort avec le sentiment du devoir accompli.

Lundi matin 10h, dans la jolie classe d'un joli vert pâle. « madammmmmmmmmmmmmmmme il faut que j'aille aux toilettes, ça urge de trop!!!! » « arrête tes conneries toi espèce de gros bâtard! ». « Hello to you too dear children »

Les gentils SEGPA, ces pauvres enfants ne se sont probablement pas suffisamment défoulés ce week end pourtant ils ont mentionné avoir fait un tour à la foire aux oignions quoi de plus éducatifs et de plus passionnants que de se rendre dans ce genre de foires rurales comme on les aime.

« Aujourd'hui on va jouer au cluedo en anglais pour réviser les pièces de la maison. Vous vous souvenez, ce que l'on a vu vendredi dernier. » Décidément, ils ont dû avoir une nuit agitée les gentils SEGPA parce qu'ils ont quand même un peu le regard vide alors que d'habitude ils sont si brillants.

Bon comme il y a 9 élèves, Madame Pea sépare la classe en deux et bien sûr chaque groupe se dispute la très aimée Germaine « ah non madame on veut pas de la pouilleuse avec nous! » « ouais ben c'est vous qui l'a prend nous on en veut pas !!! ». Madame Pea demande aux deux groupes de se calmer, non vous ne pouvez pas tous avoir Germaine alors Germaine va choisir son groupe.

Elle distribue tout le matériel et là Roger qui ne rate jamais une occasion de commencer son travail en avance tellement il aime l'école et l'anglais en particulier, joue déjà avec le beau dé rose à paillette en le faisant tomber par terre. « Bon Roger, s'il te plaît, je sais que tu es impatient de commencer à travailler mais attends que tout le monde soit prêt tout de même.

Madame Pea n'a aucun mal à gérer deux groupes à la fois. Elle explique les règles du jeu aux élèves très attentifs qui prennent des notes « eh connard, elle a pas dit ça la prof faut cocher les cases tête de gland... » Notre gentille Madame Pea lance le jeu dans un groupe, les aide mais n'a pas vraiment besoin car ils maîtrisent tous parfaitement le français et le vocabulaire anglais nécessaire. « c'est quoi batrom déjà?? »

Dans un des deux groupes, il y a à la fois Roger, Georges et Gillou autant dire les plus gentils des gentils SEGPA, Roger qui tourne la tête (par respect pour son grand savoir) quand Madame Pea lui parle, Georges qui est tellement porté sur ses résultats scolaires qu'il ne supporte pas les remarques car elles lui donnent un sentiment d'échec qu'il ne peut souffrir et Gillou qui est tellement discret qu'il ne participe jamais en cours et tellement vif qu'il est toujours le premier à insulter ses voisins. Bon comme ils sont tous trois très artistes dans l'âme, ils commencent comme à chaque cours à faire des pétards en papier. Madame Pea surveille d'un œil peu attentif : comment cette activité pourrait elle déborder avec de tels élèves ? Elle passe dans l'autre groupe en observant toujours d'un œil distrait et s'aperçoit qu'ils ont tout compris puisqu'ils ont remis les cartes de jeux au milieu et invente une histoire rocambolesque sur le meurtre d'un SDF alcoolique. Puisqu'elle a laissé le groupe 1, ce dernier s'auto gère et tout fonctionne à merveille, Madame Pea s'en rend compte lorsqu'elle entend résonner les doux mots : « BATARD, ENCULE, TA MERE », qu'elle voit les cartes à moitié déchirées et qu'elle se rend compte que Roger s'est tellement pris au jeu qu'il s'est barré au fond de la classe. Madame Pea sourit mais pas de répits pour les héros, voilà déjà Ginette, dans l'autre groupe qui lui dit fort à propos : « madame y a des feuilles qui servent à rien derrière les cartes » et de joindre le geste à la parole (ie elle retire gentiment « la feuille qui sert à rien ») Merci Ginette de m'aider dans mon travail et de m'avancer de la sorte.

Alors que notre gentille Madame Pea remarque que c'est tout de même formidable de proposer un travail de qualité à des élèves qui le respectent tant, la sonnerie de 11h retentit. Tiens c'est déjà fini...

samedi 8 janvier 2011

Chronique d'un voyage ordinaire

5 novembre

Aujourd'hui notre gentille Madame Pea part en voyage scolaire à Canterbury pour une journée avec 65 élèves de 6ème pas excités du tout. Madame Pea est tout à fait réveillée puisqu'il est 4h30 du matin. Bon il faut quand même qu'elle se résolve à ouvrir les yeux si elle ne veut pas en oublier un alors pouf c'est parti elle compte elle appelle elle dit fait pas ci, monte dans le bus et tais toi. Elle monte dans le bus à deux étages. "Ah bon," dit-elle, "je vais en haut? Avec deux de mes collègues? Pour 55 gamins? Et vous vous restez en bas? A quatre ? Avec 10 gamins ? Oui d'accord pas de problème." Oui à l'instar de ses yeux, ses oreilles aussi sont bouchées et elle a compris « BUS, SIÈGE, DODO, 5 HEURES ... » Elle monte et là une très agréable odeur de dégueulis très frais lui enveloppe le nez.. Bon son nez lui, il est bien ouvert, pas de problème...

Allez, il reste une place à côté de Pat, qui dans la classe de Madame Pea se repose souvent car il est fatigué de nature le pauvre et qui aujourd'hui a les yeux grands ouverts, il a enfin du se reposer chez lui... Dès que le bus démarre, c'est le silence de mort chaque élève est bien gentiment en train de hurler à son voisin de lui passer ses écouteurs, de chuchoter très fort à quelqu'un au fond du bus qu'il a le dernier jeux de foot sur sa DS, de crier en silence à quelqu'un à l'avant du bus que ce n'est qu'un con.

Les appareils photo sont bien rangés dans les sacs, les gentils enfants pas du tout excités car ce n'est pas la première fois qu'ils vont en Angleterre voire même qu'ils sortent de chez eux ne hurlent pas : "vas y Rosy, je te prends en photo avec Pamela et Johnny vient aussi"... "Et celle là tu la mets pas sur facebook, hein?" Madame Pea n'a pas besoin de crier à ses gentils élèves : « MAIS VOUS ÊTES CONS OU QUOI VOUS ALLEZ REVENIR AVEC UNIQUEMENT DES PHOTOS DU BUS, Y A QUE CE QUI VOUS INTÉRESSE??» Les ipods sont éteints et Madame Pea ne dit pas à Kevin de mettre moins fort Shakira car à 6heures du mat on a pas envie de danser le waka waka.

Les DS sont restées à la maison car ça coute cher et qu'il vaut mieux ne pas les perdre.

Kevin est tout devant et Madame Pea lui a expliqué plusieurs fois qu'il ne pouvait malheureusement pas mettre ses pieds sur la barre car le gentils chauffeur n'est pas très très d'accord. Alors maintenant, il essuie la buée de la vitre et c'est vrai que c'est beaucoup mieux puisqu'il laisse de grosses traces de doigts sur cette dernière... Ah tiens maintenant il se bat avec son voisin, quelle imagination débordante. Ah puis il arrache les écouteurs de sa voisine de droite... Bon la gentille Madame Pea pense que Kevin n'est pas apprécié à sa juste valeur devant, après tout depuis le début c'est quand même lui qui met l'ambiance et personne ne le remercie. Alors Madame Pea, qui est allée plusieurs fois à l'avant du bus pour féliciter Kevin, sans manquer de se manger les barres du haut du bus, décide qu'il aura plus de considération si elle se met à côté de lui... Elle propose donc à Fifi le copain de Kevin d'aller à sa place et de prendre la sienne. Fifi et Kevin sont ravis... Kevin a du épuiser son numéro car il reste silencieux à écouter de la musique en sourdine tout le restant du voyage. Quelle dommage pense Madame Pea, il a un tel talent.

Arrivés en Angleterre, les gentils enfants sont heureux et là surgit de nulle part une question posée par Simplet « mais madammmmmmmmmmmmmme, c'est vrai que les anglais il faut pas les regarder dans les yeux ? » Madame Pea le regarde avec bienveillance et admiration, qu'elle vivacité d'esprit et quelle culture "oui" répond elle " il faut bien faire attention car sinon, ils attaquent et plus rien ne peut les arrêter à part peut être une part de pudding et du thé. ».

Après la visite studieuse vient l'heure du shopping, dans le groupe de Madame Pea, il y a Pat qui, n'y allons pas par quatre chemin est un vrai génie. Dans un magasin « tout à une livre » elle les laisse un peu seuls et là Pat débarque avec une brosse à dent et un déo ... « Quelle prévoyance, Pat, tu t'es dit qu'en rentrant, il n'y en aurait certainement plus à intermarché... » « ben c'est un cadeau pour mon beau père »... Madame Pea lui répond que c'est une attention des plus délicates et que c'est vrai qu'on ne ramène pas assez souvent d'Angleterre des cadeaux aussi géniaux. Elle pense que le beau père en question doit avoir une hygiène irréprochable et que donc son beau fils le perçoit comme le dieu vivant du déodorant. Elle est émue aux larmes. Les mauvaises langues diront que le beau père a peut être une hygiène douteuse et que même son beau-fils qui n'est pas malin malin a vu (enfin a senti) que s'il pouvait mettre à coup de déo et de dentifrice une fois de temps en temps bon bien sûr ça remplacerait pas la douche mais au moins ça sentirait meilleur dans la maison... Mais l'explication la plus logique c'est que Pat est merveilleusement intelligent.

Avec son groupe, Madame Pea rejoint un autre groupe, celui où il y a HyperSimplet, un gamin sans problèmes et parfaitement équilibré doté de plus d'une politesse extraordinaire. D'ailleurs à chaque fois qu'il voit Madame Pea dans le collège il lui dit avec un grand sourire débordant d'intelligence « bonjour madammmmmmmmmmmmmme! » « bon appétit madammmmmmmmmmmmmme »(il peut être 5 heures du soir qu'il va quand même le dire, quelle attention attendrissante....). Hypersimplet sait mettre un professeur à l'aise surtout quand pendant un cours il le fixe sans rien dire, sans bouger. Hypersimplet est passionné par son frère et en parle tout le temps à tout le monde. Hypersimplet redouble sa sixième mais c'est uniquement parce qu'il est un grand incompris et pas du tout parce qu'il a l'age mental d'un escargot... Bref un gamin charmant... Dès que Madame Pea arrive il lui saute dessus et hurle « madammmmmmmmmmmmme regardez ma morve! » "Bien sûr HyperSimplet, je serais ravie de jeter un coup d'oeil à ta morve." Cette fameuse morve est en réalité une boite dans laquelle se trouve une substance orange ( oui belle analogie avec de la morve...) ni liquide ni solide et qui ne colle pas aux doigts. Et bien sûr dès que quelqu'un de nouveau débarque « regarde ma morve » et les autres de s'extasier devant les goûts formidables d'HyperSimplet. Madame Pea pense qu'HyperSimplet a tout compris du principe de socialisation.

Au retour lors de la traversée sous la manche Madame Pea a passé les 40 minutes à surveiller les toilettes, les 40 minutes les plus formidables de sa vie, où une odeur qui tentait de battre celle du bus lui donnait l'eau à la bouche... Kevin ce merveilleux enfant qui n'est jamais à court d'activité pour s'occuper en attendant d'aller se soulager, hurle à ses amies « venez vite voir par le hublot là, on voit les gens qui font pipi.. » et les autres de débarquer à fond. Ah bon c'était une blague ? Quel comique ce Kévin !

Madame Pea revient vite fait à l'appel de l'arrivée imminente dans le wagon où se trouve le bus, elle n'a pas crevé de chaud ni même été assourdi par un bruit désagréable dans le wagon..

Dans le bus des élèves charmants offrent des cadeaux à la gentille Madame Pea qui ne sait comment remercier les élèves tellement les cadeaux sont beaux. Il y a un bracelet lumineux qui brille dans la nuit. Quel bonheur, ça faisait des années qu'elle rêvait d'en avoir un comme ça ! Elle a aussi eu une bague ravissante de la part de HyperSimplet qui l'a demandée en mariage. Que d'émotions. Et elle a également eu un collier avec un pendentif patte de chien. Ce collier est tellement beau, qu'elle n'ose le porter mais elle se souvient quand même en le voyant chaque jour sur son étagère qu'il y a vraiment des élèves adorables dans ses classes.

J'ai reçu une lettre ...

21 octobre


Aujourd'hui notre gentille Madame Pea a reçu une lettre, enfin plus exactement un mot. Un mot de la maman charmante d'une élève de 5ème charmante qui est bonne élève et qui n'a eu que 10,5 à son dernier contrôle. Madame Pea est contente, elle adore recevoir du courrier, surtout du courrier venant des charmants parents de ses non moins charmants élèves. Elle déplie le mot avec ferveur et s'empresse de lire les quelques mots griffonnés. "Serait-il possible à l'avenir de dire aux élèves ce qu'ils doivent apprendre exactement pour les contrôles ?" Madame Pea ne quitte pas son merveilleux sourire à la miss France et regarde la charmante gamine avec bienveillance car après tout c'est vrai, elle n'a pas dit à ses élèves que pour la semaine d'après il devait apprendre précisément tel point, tel point et tel autre point. Non elle ne l'a pas dit aux élèves, elle l'a dit à la classe et l'a marqué au tableau. La prochaine fois elle fera bien attention d'aller voir chaque élève et de lui dire individuellement ce qu'il faut apprendre pour le cours suivant.


Un peu plus tard, Madame Pea reçoit à nouveau un mot. Quelle joie de se sentir si adulée par le monde parental. Il s'agit cette fois du mot de la maman fort sympathique d'un gamin de 6ème à l'apogée de ses facultés intellectuelles puisqu'il est en 6ème à 13 ans soit -2 ans d'avance, ce qui, soyons clair, relève du miracle. Cette enfant avait injustement été puni par sa gentille professeur (qui c'était montrée très très méchante cette fois là) car trop occupé à discuter avec ses voisins, il n'avait pas eu le temps de prendre la correction d'un exercice. Il avait donc à copier cet exercice 5 fois.


La maman, dans son bon droit, n'a donc pas hésité à dispenser son fils de punition et à en informer sa gentille prof. Et elle a tout à fait raison de faire savoir à Madame Pea que son autorité c'est de la merde puisque quand elle puni, la punition est levée. Elle se doit même de prévenir que son fils n'a malheureusement pas eu le temps de prendre la correction de l'exercice en question puisque Madame Pea l'efface au bout d'une demi heure alors que son chérubin tenait une discussion des plus importantes avec ses potes et que le temps de se retourner l'exercice avait disparu du tableau. La maman ne peut faire autrement que de contester les méthodes de travail de Madame Pea qui donne des punitions aux enfants inattentifs, une hérésie pareille ne peut être tolérée ! Et que dire du fait de copier des mots en langues étrangères alors que cette façon de faire n'apprend rien d'autre que savoir écrire les mots avec la bonne orthographe.

Madame Pea regarde avec attendrissement le mot de la sympathique maman, que ferait elle sans ces parents qui lui apprennent son métier ? Elle serait totalement perdue...

Lucette au pays des papous


Le 3 octobre


Il était une fois dans une jolie classe d'un vert pale des plus somptueux, remplie de gentils élèves de SEGPA (Section d'Éducation pour les Gamins Pas Achevés) un ado qui s'appelait Roger. Roger et son ami Georges sont gentiment en train d'apprendre leur poésie de français pendant le cours de Madame Pea, professeur d'anglais (ben non pas de français, ça aurait été trop facile) (d'aucun pourrait dire : "pendant ce temps là, au moins, ils ne font pas chier").

Quand leur gentille prof d'anglais veut naturellement les remettre sur les rails de l'anglais, Roger détourne la tête (il ne cause plus à Madame Pea parce que qu'est ce qu'elle a à toujours vouloir lui faire faire de l'anglais en cours d'anglais...). Puis en plein milieu du cours, toute la gentille classe de SEGPA se met à s'écrier que Lucette a des poux (laquelle Lucette ne réagit pas et regarde Madame Pea avec des yeux bovins (sans doute un reste de l'allergie alimentaire qu'elle a contracté le vendredi et dont elle a raconté les moindres détails à sa prof avant de rentrer en cours...) Alors comme Roger (et oui toujours lui) est celui qui se récrie le plus fort, Madame Pea croit bon de lui dire " d'une part on se calme c'est pas la fête du slip. D'autre part, quand on ne se lave pas soi même et que l'on a pas changé de vêtements depuis 1 mois et demi, on est très mal placé pour se moquer des gens qui soit disant auraient des poux, car, sachez le, mes petits amis, les poux ne vont que sur les gens propres, j'en vois donc ici qui n'ont rien à craindre." Après cette allocution très marquée l'on entendit plus, dans la jolie classe, parler de poux.


Ensuite, comme les gentils élèves de SEGPA sont en train de créer une ville fictive pour aller avec les personnages fictifs d'une série fictive que Madame Pea essaie de leur faire créer, ils décident de trouver un nom pour cette ville. Unanimement, c'est ZOOBILAND (lire zoubiland) qui a gagné (déjà que dans leurs familles fictives il y a une fille SDF qui passe son temps à boire et à fumer alors si en plus ils vivent dans un ZOO on a pas fini d'avoir des scenarii brillants dans la gentille classe de SEGPA...)

Puis, Madame Pea s'en va rejoindre ses bosseurs de troisièmes. Les troisièmes bosseurs ont un contrôle aujourd'hui, comme ils travaillent dur, ils s'arrêtent au bout d'une demi heure car "c'est chiant, j'ai pas envie de le faire vot' contrôle."

Puisqu'ils sont si rapides et efficaces qu'ils ont terminé avant la fin, leur gentille prof passe à une autre activité pour réviser le vocabulaire des vêtements : plusieurs couches de vêtements sur l'image d'un superman et d'une wonderwoman vieillissants et l'équipe qui donne le nom de tous les habits le plus rapidement gagne la manche et accessoirement le droit de découvrir ce qui se cache sous les habits. Oh les troisièmes travailleurs rigolent bien durant cette activité car ils sont très friands de l'apprentissage ludique surtout du ludique en fait. Il y a même un des troisième qui n'en peut plus de rire alors Madame Pea lui fait remarquer qu'il faut qu'il arrête de prendre ses rêves pour des réalités, que ce n'est pas demain la veille qu'il déshabillera quelqu'un comme ça ...

Prof : Une vocation ...

Le 5 septembre

Il était une fois une jeune et insouciante professeur d'anglais, parachutée, après une année de stage (la dernière de sa lignée, paix à son âme) dans une jungle birmane (plus beer que man d'ailleurs). Était elle préparée à ça ? Voici son histoire

La gentille Madame Pea est mutée à 150km du foyer qu'elle partage avec son gentil ami. La gentille Madame Pea pense que c'est super parce qu'elle pourra voir son ami chaque week end et que demander de plus ?

La gentille Madame Pea est ce que l'on appelle néo titulaire, c'est à dire qu'elle vient d'être titularisée après une année de stage. Elle est contente parce qu'elle va enfin pouvoir travailler pour de vrai 20heures voire plus sur au moins 4 niveaux car sinon, ce n'est pas drôle et sur deux établissements différents. Elle est aussi contente d'être promue professeur principal car elle pense que 20 heures plus la préparation des cours, et les réunions ce n'est pas assez... La où sont bonheur devient entier c'est quand elle apprend qu'elle a des 5 SEGPA, elle verse même une petite larme d'émotion car elle n'a pas suivi de formation pour ces classes à besoins bien particuliers et elle rêve d'être formée sur la tas.

A la rentrée, elle découvre avec un immense plaisir sa classe de troisième. Une classe travailleuse avec un niveau hors norme pour des troisièmes puisqu'ils savent dire "je suis". Enfin pas tous hein, et puis c'est la seule chose qu'ils savent dire mais il ne faut pas demander l'impossible et la gentille Madame Pea le sait et se félicite déjà du niveau atteint précédemment. Elle pense qu'elle va les emmener loin au moins jusqu'à "tu es"... En plus ça tombe bien car l'adorable principal de la gentille prof est venu lui dire qu'il fallait valider des compétences en langue pour chaque élève de troisième et que cela compterait pour le brevet et qu'elle devait A B S O L U M E N T valider 80% de sa classe. La gentille Madame Pea sourit avec assurance, rien de plus facile avec le niveau qu'ils ont, ça va être un jeu d'enfant...

Autant dire qu'en ces premières semaines de cours la gentille Madame Pea est au top de sa forme : elle est seule, dans un endroit inconnu, avec une pression certaine et beaucoup d'appréhension. Le cadre idéal pour débuter une année placée sous le signe du B O N H E U R.